C’est pas grand chose quand on y pense
A peine plus quand on s’égare
Ça vous porte à l’ennui et jusqu’au quai des gares
Ça fait la vie en rose, ça fait la vie en noir
Et dans l’autobus le long du boulevard
On refait le trajet à l’envers
Ah ! vous étiez légère le jour de la visite
Comme un coup de canif qui taille le brouillard
On serre les poussettes pour faire entrer les mères
Et les gosses offrent à leur poupée de cire un malabar
Moi je regarde l’heure qui m’angoisse et me press
et mesure le temps de mon retard
Et lorsque l’autobus, serré dans son couloir
traîne son ventre lourd et cafouille et repart,
se creusent en parallèle les voies qui nous séparent