Un air de Brahms ou de Schubert
une cantilène de Tchaikovsky,
ça fait pleurer, mais ça suggère
qu'il n'y a pas d'amour sans nostalgie
du décor des corps désunis
elle laisse au jour
un goût amer,
ma chère, c'est moi
qui te le dit
.../
le repas de noce est fini
À l'heure qu'il est
vois-tu, ma chère :
tous les convives
sont partis
t'as beau broder à ta manière
tes nappes d'or et d'organdi
faut les ranger
sur l'étagère,
au rayon
des souvenirs
Quand ton regard part en arrière
que notre amour s'en va aussi
c'qu'il faut changer,
c'est l'atmosphère
comme dit Jouvetà Arletty
Pas l'air de Brahms ni de Schubert,
mais l'air du temps qui s'raréfie.
qui fait couler
de tes yeux verts
des larmes blanches
teintées de gris
Un air de Brahms ou de Schubert
une cantilène de Tchaikovsky
ça fait pleurer, mais ça suggère
qu'y'a pas d'amour sans nostalgie
Et ça vous laisse le goût amer
de ce qu'on n'a pas bien compris
et qui attend sans rien faire
de se perdre dans l'oubli